Correction

Je reviens sur le blogue précédent.

Vous avez sûrement constaté que la lecture en noir et blanc du tableau de Yves Durand était bizarrement contradictoire avec le texte que le tableau devait illustrer…

J’étais un peu pressée et je ne suis pas revenue sur la question qui est quand même intrigante.

Mais me voilà !

Je constate que l’ordinateur ne décode pas la couleur comme notre oeil le fait ou, comme autrefois l’appareil photo le faisait.

Très curieusement, dès qu’il y a du bleu dans le mélange de couleurs, en plus de refroidir et de créer une sensation de recul, à l’ordinateur, ça fonce.

Et encore plus bizarrement, comme on le voit sur la photo du blogue précédent, le jaune est « lu » comme du blanc !

Si bien qu’au lieu de se retrouver avec un gris à peu près égal sur la surface c.-à-d. en contrastes de valeurs près, on constate que c’est le contraire qui se produit et les contrastes de valeurs absolues se sont accentués, mais à des endroits différents !

On a donc joué avec des carrés de couleurs en regardant ce que ça donne une fois photographiés avec notre tablette jusqu’à ce qu’on réussisse à trouver un jeu de « valeurs-près », c.-à-d. pas une plus foncée que l’autre… en noir et blanc. Et voici ce que ça a donné.

On a à peu près réussi. Oui, mais pour ça, il a fallu tricher et vous constaterez que le rose est plus pâle, mais qu’il contient du bleu…

Ah le bleu !

Je rappelle que la question s’était posée à savoir si un tableau était coloriste ou non. Et pour le savoir, il suffisait à l’époque de le photographier en noir et blanc. Et si, ce faisant, le tableau devenait illisible, alors oui, sa structure dépendait de la couleur.

Ainsi est coloriste un tableau qui réjouit notre oeil parce que l’oeil désire les rouge, jaune, bleu et se promène sur la surface pour les déguster tout en appréciant les formes et les rythmes…

C’est comme l’art culinaire. Les variations sont infinies, et les subtilités autant que les puissants contrastes se découvrent à l’infini en jouant à improviser sur la trampoline de ce qu’on sait déjà.