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On fait d'abord un sketch rapide sur une feuille blanche pour se réchauffer et prendre contact, puis on y va directement avec la couleur sur la toile en grandes taches structurantes pour "tuer" les blancs qui nous sautent au visage.

Puis on revient au centre en superposant au fur et à mesure que les formes nous apparaissent en laissant notre oeil se promener sur ces ombres et lumières intrigantes. On apprend à se servir de "l'espace négatif" qui nous est précieux en portrait en peinture.

On oublie la "ressemblance" qui nous fait douter de nous. Très toxique... Non !

"On laisse les traces d'un moment de perception". Et voilà que la couleur nous emmène en voyage et qu'elle nous apparaît de plus en plus structurante et parfois humoristique... Pourquoi pas ?

Apprendre à "voir en couleurs" sur de la "couleur peau" !  

Voir apparaître la structure osseuse par la couleur: les ombres plus froides, les lumières plus chaudes. Et le cerveau s'amuse sous prétexte de ce modèle qui se prête au jeu, ce modèle pouvant être... moi qui peins. Modèle toujours disponible...

Le relief, les formes s'affirment et voilà qu'avec un peu de recul, une présence surgit sur la toile. 

Plus on en fait, plus on se fait prendre et plus c'est facile et "trippant". L'audace d'oser ! "Qu'est-ce que ça donne si... ?" J'essaie et je le saurai ! À l'acrylique, on peut superposer à l'infini... c'est pas grave.

Oser... Voilà la clé.

L'humour de constater ces traces d'un moment de perception... Et on a envie de poursuivre...et ce n'est jamais terminé, et...

 Ça prend de l'humour pour être artiste !

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